CÉRÉALES OU CÉRÉALES ?

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CÉRÉALES OU CÉRÉALES ?

 

 

Un peu d’histoire…

Bon nombre de produits aujourd’hui courants dans l’alimentation, sont nés ou ont vus leur essor se faire par le biais des médecins ou pharmaciens. Le Coca-cola ou le lait en poudre en sont des exemples.

Avril 1894, Le docteur Kellogg et son frère laissèrent par accident, un peu de blé bouilli à refroidir pendant qu’ils s’occupaient des problèmes d’un sanatorium. À leur retour, ils constatèrent que le blé était devenu rassis, mais ayant un budget limité, ils décidèrent de ne pas le jeter et de continuer à travailler celui-ci en l’aplatissant à l’aide de rouleaux. Ils espéraient ainsi obtenir une grande feuille de pâte. À leur surprise, ce qu’ils obtinrent furent des grains aplatis, qui une fois grillés, donnèrent des « flocons » légers et croquants, qu’ils servirent à leurs patients. Le produit fut breveté sous le nom de Granose…

 

Communication, la publicité, ou devrais-je dire les « réclames ».

Les marques comprennent très vite l’intérêt de la publicité et investissent massivement dans ce domaine : messages citoyen (pour inciter à aller voter), petits cadeaux publicitaires, graphismes en direction des plus jeunes…

Puis la marque se développe : nouveaux produits, course à l’innovation… Partant de produits simples et basiques (ex : les pétales de mais), nous avons aujourd’hui, des produits aux formes et aux couleurs improbables (qui ne seraient certainement plus servis dans un sanatorium…) Les céréales deviennent bonbons !

 

La genèse des Alicaments.

Il faut donc renouer avec l’aspect santé du produit. Vont apparaître très vite, des « céréales santé ». Signe des temps nouveaux, l’ère du bien être, Special K se présente en 2002 comme une marque complice de votre forme quotidienne.

Pas grasses, mais pas moins que les corn flakes ! Les marques aiment communiquer « minceur », « pauvre en lipides ». C’est juste, mais les basiques Corn Flakes n’en contiennent pas plus, plutôt moins même !

On retrouve cette tendance du côté des flocons d’avoine nature. En revanche, elles sont deux fois plus sucrées. Pour une portion de 30g de céréales, les Spécial K nature apportent 5g de sucres, contre 2,5g pour des Original Corn Flakes…
voir l’article Pourquoi devrions nous manger moins industriel?

 

Énergie, glycémie.

En plein essor en France depuis les années 1980, elles offriraient une précieuse source d’énergie pour commencer la journée.

Et si nous jetions un coup d’œil sur leur indice glycémique. (IG = indice qui mesure la capacité d’un sucre à faire grimper la glycémie dans le sang)

Un IG est dit « élevé » lorsqu’il est supérieur à 70.  (quelques exemples : 77 pour les Corn Flakes, 80 pour les Choco Pops, 82 pour les Rice krispies) Les céréales provoquent en réaction une hypoglycémie donc une sensation de faim rapide.

 

Alors, quel choix faire ?

Le meilleur est souvent le plus simple ! Limiter les produits « au bon goût de miel », « caramel », « chocolat », aux couleurs fantaisistes qui témoignent d’un « glaçage » au sucre (ex : Frosties, Chocapic…) ainsi que les fourrages riches en sucres et en graisses (ex : Smacks choco trésor, Miel Pops cœur à la noisette…), les formes originales (ex : billes Miel Pops, anneaux Cheerios…) qui nécessitent des méthodes de fabrication qui augmentent l’indice glycémique de l’amidon. Côté muesli, les pépites « croustillantes » signent la présence de matières grasses (ex : Kellogg’s extra, Cruesli, Country crisp…)

Paradoxale, on constate que les céréales destinées aux adultes sont de meilleure qualité que celles pour les enfants.

On privilégiera donc : les flocons d’avoine, les pétales natures et les mueslis traditionnels (mélange de céréales et de fruits secs. Sans sucre ajouté. Si besoin, ajouter soi-même un peu de sucre, miel ou sirop d’agave.

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